dimanche 27 octobre 2013

2013, NOUVEAU DEPART

Au lendemain de la sortie de l'hôpital, je prends un nouveau départ. Au cours des deux premiers mois je reprends doucement les activités physiques. Peu à peu j'allonge les sorties à pied, mais au retour je souffre du bas du dos, sacrum et coccyx, sans doute une conséquence des dix heures sur la table d'opération. Je ne peux rester longtemps debout ou assis. Seule la position allongé me soulage et dois prendre de puissants anti-douleur.
J'ai repris les cures de chimiothérapie, à raison d'une par quinzaine.
Par une belle journée de mars, au cours d'une balade pédestre, je suis saisi d'une forte douleur dans le dos, un peu en dessous de l'omoplate. Je pense d'abord à un faux mouvement, mais au cours de la nuit cela empire et j'éprouve de la peine à respirer. Vite aux urgences, où l'on diagnostique une embolie pulmonaire. Les examens révèlent des phlébites aux mollets et cuisses. Huit jours à l'hôpital.
Dès la sortie de l'hôpital je reprends les sorties à pieds, augmentant peu à peu les distances, je reprends même le vélo pour de petites sorties. 
la reprise

Le 4 juin je suis à nouveau hospitalisé pendant une semaine, pour supprimer la stomie et la poche externe et rétablir la continuité intestinale. Je reprends bien vite les sorties à pied, et subis les dernières cures de chimio. Fin juillet je passe un scanner, tout va bien.
Nous pouvons partir en vacances deux semaines en Bretagne  puis quelques jours chez des amis près de Sens, et retour via Troyes et Reims. Ces trois semaines nous font le plus grand bien, physiquement et moralement.
J'ai hâte de reprendre le vélo, ce que je fais trois jours après notre retour, le 25 août: 2,5 km le matin, 3 en fin d'après midi. Je peux rouler chaque jour durant une semaine, progressant rapidement. Je me suis fixé pour objectif de participer le 22 septembre au rallye organisé par le club de Coudekerque Branche. Je suis entouré par ma petite famille, et sur la route comme à l'arrivée je retrouve des amis, surpris et heureux de me revoir sur le vélo. Je fais un détour avent de rentrer, et ajoute 25 km à mon carnet de route.

Au rallye Pierre Everaert

Peu à peu j'allonge mes parcours, et début octobre atteins les 45 km.
Chaque fois que je le peux je sors le lundi après-midi avec le groupe "cyclotourisme doux" de mon club, raccourcissant les balades en fonction de mes possibilités. Les bonnes conditions atmosphériques de ce début d'automne me sont favorables.
Parallèlement, j'ai repris mes activités bénévoles, effectuant notamment deux voyages à Paris au siège de la Fédération. Je prépare également le séjour 2014 aux Pays Bas pour la ligue régionale.
Enfin, hier, 26 octobre 2013 j'ai un peu plus repris ma place en participant à l'assemblée générale du comité départemental, retrouvant les copains et amis auxquels j'avais annoncé ma maladie onze mois plus tôt.
Je ne suis pas encore totalement guéri, je subis certains effets secondaires des traitements, et le circuit intestinal ne reviendra jamais comme avant. Il faudra beaucoup de temps pour avoir une nette amélioration.

2012, ANNUS HORRIBILIS

2012, un bon début d'année, malgré une petite forme dont j'ignore les raisons. Au retour du brevet de 150 km, contre le vent, je suis incapable de prendre un relais. Ce n'est pas dans mes habitudes. Au 200, à 50 km du but j'invite mes amis à ne pas m'attendre au sommet de la côte d'Estrée Blanche. Je ne peux les suivre bien qu'ils roulent à la moyenne de 22 km/h. Le vent est favorable, je rentre seul.
Un bon moment parmi les amis du club

Au 250 km, deux crevaisons sur les 30 premiers kilomètres ont raison de mon moral. J'arrête à Cassel.
Fin juin, j'accompagne un séjour aux Pays Bas proposé par la Ligue Nord-Pas de Calais, pour laquelle je l'ai organisé. Une semaine très agréable au cours de laquelle nous pédalons pendant que notre hôtel flottant, une péniche, se déplace sur les canaux.
En juillet, quelques jours de vacances en Poitou-Charente permettent quelques courtes balades en famille, mais je suis de plus en plus mal.
Fin août, une semaine à Chinon avec en point d'orgue la concentration de l'Amicale des Diagonalistes de France au cours de laquelle, même si j'effectue les sorties prévues, je ressens de plus en plus de douleurs et d'autres symptômes qui me font craindre pour ma santé.
Et dès le retour, je commence toute une série d'examens qui révèlent une tumeur cancéreuse au rectum et des nodules au foie.
Dès le début octobre je suis soumis à la radiothérapie et à la chimio. Je vis un mois de novembre d'horreur par la douleur et les effets des traitements.
Le 12/12/12, à 7h30, j'entre au bloc opératoire, pour l'ablation de la tumeur principale. Les professeurs m'ont prévenu, il ne serait pas prudent d'enlever les nodules au foie en même temps, chaque intervention devant durer cinq heures. Au réveil, je demande l'heure "19h20" me répond l'infirmière.Je réalise que la double opération a été réalisée. Les professeurs me confirmeront plus tard qu'après le rectum j'étais encore en bon état, et qu'après le foie j'étais toujours en bon état, en ajoutant "bravo".
Je reste hospitalisé jusqu'au 31 décembre.